Longue de 300 km environ, large de plus de 100 km, la Bretagne s’avance, tel un trident, dans l’océan Atlantique. Cet ancien royaume, devenu duché puis région, a changé de statut au fil des siècles, mais sa physionomie est restée la même, hérissée de caps et de falaises, découpée en pointes granitiques, en abers, en criques rocheuses, en baies abritées et en plages de sable et de galets.
Difficile de trouver un rivage plus fracturé, plus imprévisible que le littoral breton. Il doit à la dureté de son *socle de ne pas avoir été érodé par des millénaires d’assauts océaniques : le Massif armoricain constitue un des reliefs les plus plats de France mais aussi un des plus tenaces.

Vocabulaire: 

*Socle: Zócalo [geología]

La partie nord de la Bretagne présente une remarquable variété de paysages : bocage et vergers à cidre, collines chauves et landes des monts d’Arrée, vallées fluviales remontées par les marées (la Rance, la rivière de Morlaix, les abers), plateau du Léon, jardin potager de la Bretagne.
De Saint-Malo, fière cité corsaire cernée de remparts, jusqu’à Brest, le port de tous les départs, le voyage en Bretagne passe aussi par la mythique forêt de Brocéliande et les enclos paroissiaux du Léon, fleurons de l’architecture et de l’art bretons.

En Bretagne Sud aussi, la terre et la mer se rencontrent, s’unissant pour mieux dessiner le paysage. Ainsi les abers (ou rias), anciennes vallées fluviales, sont remontés 2 fois par jour par les marées. Ainsi, le Pays bigouden, le golfe du Morbihan et les insolites flèches sableuses de Mousterlin (Fouesnant), la presqu'île de Quiberon. Sans oublier les îles : Sein, Groix, Belle-Île..., autant d’univers où le temps s’écoule au rythme des marées.