EXEMPLE 1: "LA PLAINTE DE LA PLANÈTE" |
![]() Dans cette activité nous allons découvrir la structure d´un texte informatif et nous allons pouvoir analyser un texte appartenant à ce domaine. |
Paragraphe 1: Introduction du sujet du texte. Sujet amené et sujet posé. [ Sujet divisé]
L’introduction est l’entrée en matière, le début d’un texte. Elle annonce le sujet dont il sera question dans l’ensemble du texte. Elle sert à attirer l’attention des lecteurs et à susciter leur intérêt. Le premier paragraphe est constitué de deux éléments obligatoires (sujet amené et sujet posé) et d’un élément facultatif (sujet divisé).
Le sujet amené consiste à présenter un élément plus général (ou particulier tel un fait d’actualité) permettant de situer le propos du texte et indiquant ce qui nous amène à aborder le sujet. Idéalement, il doit aussi piquer suffisamment la curiosité du lecteur fin qu’il poursuivre plus loin, pour qu’il ait le goût de le faire.
Le sujet posé est le sujet précis qui sera élaboré et détaillé dans le développement du texte.
Également nous pouvons trouver un sujet divisé qui annonce les divers aspects dont il sera question dans la suite de l’article. Il peut être sous une forme d’énumération, mais l’idéal est d’insérer subtilement les aspects traités dans une phrase bien construite. [Cet article présente une analyse des dernières années...
Paragraphe 2: Le développement.
Le développement est la partie la plus longue d’un texte. Il comprend l’essentiel du contenu d’un texte. L’auteur y développe ses idées et les complète. Nous devons poursuivre le propos par le développement des idées selon les aspects de la question que nous désirons retenir. Les aspects déterminent les angles sous lesquels on étudie le sujet, ce sont des domaines d’information qui viennent apporter chacun un éclairage particulier sur le sujet abordé. On peut les identifier par des adjectifs ou un nom (groupe nominal très court). En voici une liste pour vous guider :
- Aspect social ou humain
- Aspect économique ou financier
- Aspect religieux ou moral
- Aspect politique
- Aspect commercial
- Aspect médical (santé)
- Droits de la personne (droits humains)
- Aspect judiciaire (justice)
- etc.
L’emploi d’inter-titres est fortement conseillé, quoique facultatif, afin de bien délimiter les diverses parties du texte. Il importe de présenter une idée principale par paragraphe, idée que l’on développe en apportant des précisions (idées secondaires). Il est également essentiel d’ajouter des références et des citations tirées de nos recherches bibliographiques en adaptant la ponctuation en conséquence et en insérant la source de l’information. Ceci est dans le but de bien appuyer notre crédibilité.
Paragraphe 3: La conclusion.
La conclusion ferme le texte. La conclusion s’ajoute à la suite afin de faire une synthèse de l’information en rappelant et reformulant brièvement les points essentiels de notre message.
Exemple de texte informatif
Du 14 au 20 octobre, Le Monde des ados est partenaire de « La France des solutions » avec Reporters d’Espoirs. Cette démarche est connue sous le nom de “journalisme de solutions”. En voici la recette.
L’association Reporters d’Espoirs encourage les médias à mettre en lumière des actions constructives, comme celles que tu as découvertes dans notre numéro 415 : un dossier pour t’inciter à t’investir au collège, une interview inspirante de Bigflo et Oli… Voici sa démarche en 5 points.
- Tout d’abord, préchauffez le cerveau…
“Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur (…). Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie.” Inspirés par le célèbre reporter Albert Londres (1884-1932), les journalistes ont tendance à ne parler que “des trains qui arrivent en retard” (sous-entendu de ce qui va mal). Ce n’est pas tout à fait faux… Les médias se concentrent sur les “petites phrases” politiques les plus blessantes, les faits divers les plus sordides, les chiffres les plus décourageants…
C’est pour cela qu’en 2003, des journalistes réunis autour de Laurent de Cherisey créent l’association Reporters d’Espoirs pour promouvoir un autre type de journalisme. Dans la foulée, l’entrepreneur social part faire un voyage autour du monde en famille pour filmer des initiatives positives. Aujourd’hui à la tête de la Fédération Simon de Cyrène, il propose un autre regard sur les personnes handicapées.
- Choisissez des ingrédients… porteurs d’espoirs
C’est là le défi du “journaliste de solutions”, qui envisage toutes les façons d’aborder un sujet (ce qu’on appelle les angles), et pas seulement ceux qu’il a l’habitude de traiter. Exemple : le jour du déraillement d’un train à Brétigny-sur-Orge (Essonne), le 12 juillet 2013, le devoir d’un journaliste est de rendre compte de l’accident qui a fait 7 morts et 70 blessés. Résultat : “l’info-catastrophe” tourne en boucle sur les radios, les chaînes de télé. Le journaliste de solutions s’efforce d’enquêter sur les actions entreprises par la SNCF pour éviter ce type de drame. Au final, il traite l’actualité sous un angle constructif, y compris quand celle-ci est tragique.
- Décortiquez les ingrédients… très consciencieusement
“On a trop longtemps considéré le journalisme de solutions comme un journalisme positif, regrette Gilles Vanderpooten, le directeur de la rédaction de Reporters d’Espoirs. Le journalisme de solution n’ignore pas les problèmes. Il couvre les succès, mais aussi les limites des initiatives”, poursuit-il. Comme tout journaliste, un “reporter d’espoirs” vérifie ses infos et exerce son esprit critique.
- Ajoutez un assaisonnement… inattendu
Les médias sont parfois persuadés d’être les seuls à détenir le pouvoir de faire de l’information. Le succès des blogs est la preuve du contraire. Les “reporters d’espoirs” ont l’habitude d’impliquer les citoyens à la fabrique de l’info. Une démarche que tu connais bien, car nous te faisons régulièrement participer à ton journal préféré !
- Analysez les réactions de… vos convives
Le spectacle de la catastrophe captive. Néanmoins, des études montrent que les articles constructifs ont plus de succès que les autres. Pour le psychiatre Serge Tisseron, le journalisme de solutions permet “de reprendre le pouvoir sur les événements”. C’est la preuve que tout n’est pas perdu (comme on l’entend souvent !). Plutôt que de dire “je ne peux rien faire”, il donne l’audace (et le courage !) d’affirmer “qu’ensemble, on peut faire” ! Un beau projet, non ?
À toi de jouer !
Que tu tiennes un blog ou que tu participes au journal de ton collège, tu peux aussi te glisser dans la peau d’un reporter d’espoirs. Plutôt que de râler sur la cantine, faufile-toi dans la cuisine pour voir comment le ou la chef cuisto cuit la viande. Il a peut-être mis des choses en place ou il t’expliquera comment il pourrait faire mieux… Pense à nous faire part de tes enquêtes !