Le poète Guillevic
Eugène Guillevic naît à Carnac le 5 août 1907, dans une famille d’artisans, agriculteurs et pêcheurs. Sa mère est couturière et son
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est marin. L’enfant apprend à marcher entre les menhirs des alignements, le seul jardin public de Carnac à cette époque. Son père devient gendarme, et la famille s’installe avec lui près de Carnac, à Saint-Jean-Brévelay, mais ils vont vivre aussi dans des régions très éloignées de la Bretagne : le Nord-Pas-de-Calais et l’Alsace.
En
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, il va à l’école publique. C’est un très bon élève. Il aime la lecture et l’écriture, mais aussi les sciences et les
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. Avec ses amis, il se promène dans la nature, joue dans les bois et apprend à respecter les
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et les animaux. Il aime aussi regarder la mer.
En Alsace, il apprend l’alsacien et l’allemand. Il va au collège et obtient son baccalauréat, mais il doit renoncer à poursuivre des études universitaires parce que sa
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est très modeste. Il commence alors à travailler. Il se présente à un concours de l’État et devient fonctionnaire de l’administration à dix-neuf ans.
Adulte, il s’installe à Paris et commence à publier des
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. Comme nom d’auteur, il choisit son nom de famille breton : Guillevic (en langue bretonne, le nom d’une variété de pomme à cidre). Il n’oublie pas son enfance dans la nature bretonne. Dans ses poèmes, nous retrouvons la pierre de granit, la
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, les oiseaux, les menhirs et la lumière de Carnac. « J’apprends tous les jours ma langue » dit Guillevic, et dans tous ses livres, à travers sa langue, nous apprenons aussi la nôtre.
Aujourd’hui, la médiathèque de Carnac, sa ville natale, porte le nom de Terraqué, titre du livre le plus important de Guillevic. Un titre fait de terre et d’eau, comme la
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de Carnac, comme tous les livres écrits par un enfant sans livres qui apprend à lire dans les arbres, les pierres, les fontaines et l’océan de son pays.
