Echo en retour
L’univers de Simone Veil
Entre cinq et six millions de Juifs ont été assassinés par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux, un million et demi d’enfants.
Après la fin de la guerre, le retour n’est pas facile pour les survivants des camps d’extermination. Les gens ne veulent pas savoir, les gens ne supportent pas de savoir. Simone Veil décide de se souvenir et de raconter, d’enseigner et de transmettre. Elle fait graver son numéro de détenue sur son épée d’Académicienne de la langue française.
En tant que ministre de la Santé, elle défend le projet de loi de dépénalisation de l’avortement devant l’Assemblée nationale, en 1974. Les débats sont très violents, elle doit supporter des insultes et des menaces non seulement misogynes, mais aussi antisémites.
Sa force, son courage et son humanisme font d’elle l’une des figures les plus populaires de la politique française et européenne.
En 2005, Simone Veil fait un voyage douloureux. Elle retourne à Auschwitz soixante ans après la libération du camp, elle est accompagnée par ses enfants et ses petits-enfants. Son message est clair, elle porte cette mémoire, elle croit en l’avenir. Elle déclare au cours de cette visite : « Nous, les derniers survivants, nous avons le droit, et même le devoir, de vous mettre en garde et de vous demander que le plus jamais ça de nos camarades devienne réalité ».
Après son décès, elle est inhumée au Panthéon avec son mari, Antoine Veil. Elle est l’une des cinq femmes à recevoir cet hommage de la nation française, entre elles se trouve aussi Marie Curie.