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Autoévaluation

 TEXTE Nº1

        Où les parents sont-ils le plus cool du monde ?

Une famille en figures noires
Openclipart-Vectors. Famille (Domaine public)


Dans les pays nordiques. C’est la conclusion de deux économistes, Matthias Doepke et Fabrizio Zilibotti, des universités de Northwestern et de Zurich. Selon les deux chercheurs, la façon d’élever ses enfants ne serait pas seulement un choix, mais relèverait d’une mécanique d’incitations. Ainsi, plus un pays est inégalitaire, plus l´éducation serait sévère. Pour arriver à ces conclusions, ils se sont basés sur une enquête internationale sur les valeurs (World Value Survey).

Parmi les questions, les participants devaient graduer l’importance qu’ils accordent à l’imagination, à l’indépendance et à l’effort au travail pour l’éducation d’un enfant. Les économistes ont ensuite rapproché ces données des coefficients du Gini, un indicateur d’inégalités de salaires. Résultat : dans les années 1960 et 1970, quand l’inégalité économique était à son niveau le plus faible, le modèle éducatif dominant *prônait le laisser-faire.

Les inégalités ont progressé !

Depuis, les inégalités n’ont cessé de *se creuser et progressivement les parents se sont mis à *serrer la vis pour s’assurer que leurs enfants arrivent sur le marché du travail *bardés de diplômes pour survivre à la concurrence. Pas étonnant, donc, que les Chinois aient la réputation d’élever leurs enfants selon un modèle hyper autoritaire.

En 2011, Amy Chua, professeure de droit à l’université de Yale, a suscité une vive polémique aux États-Unis avec la publication de son livre Battle Hymn of the Tiger Mother (« L’Hymne guerrier de la maman tigre »). Elle y décrit l’éducation « à la dure » de ses deux filles : « Beaucoup de gens se demandent comment les parents chinois élèvent des enfants si typiquement brillants. (…) Voilà des choses que mes filles, Sophia et Louisa, ne sont jamais autorisées à faire : (…) regarder la télévision ou jouer à des jeux sur ordinateur, choisir elles-mêmes leurs activités extra-scolaires, avoir une note autre que A, ne pas être les premières de la classe dans toutes les matières sauf la gym et le théâtre. » Une telle méthode éducative fait passer cette mère pour une extraterrestre dans un pays pourtant inégalitaire comme les États-Unis.

logotype du monde
Rawpixel. Source (Domaine public)

Par l'équipe Ça m'intéresse
VOCABULAIRE: 
*Serrer la vis: apretar las tuercas, ser más estricto.
*Bardé(e)(s): du verbe se barder. Cubrirse, llenarse de algo. 
*Prôner: proponer, preconizar.
*Se creuser: agravarse.

ACTIVITÉ DE REFORMULATION DU TEXTE

Lisez le paragraphe ci-dessous et complétez avec  les mots manquants. Ces mots ne sont pas nécessairement dans le texte. 

1- Selon les deux chercheurs dont le texte parle (Matthias Doepke et Fabrizio Zilibotti),  les conditions économiques favorables mènent à une éducation plus libre, à un

2- Quand les inégalités sont arrivés les parents se sont mis à serrer la vis et à essayer que  leurs enfants aient beaucoup de

3- En l´autoritarisme est très présent dans l´éducation.

4- La professeure Amy Chua a publié un livre qui décrit la dure de ces filles. 

5- La professeur Amy Chua a été très par la publication de ce livre. 

6- Cette professeure décrit ces filles sont si brillantes dans leurs études. 

7- Ses filles n'ont pas le de regarder la télé, de choisir ces activités extrascolaires, d´avoir une inférieure à un A. 

8- Cette professeure a l'impression d'être comme quelqu'un´d´étrange dans les États-Unis à cause de l´éducation de ces filles. 

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TEXTE Nº2

 

Mathématiques : les secrets de la méthode de Singapour

Des numéro et formules mathématiques
Geralt. Mathématiqiues (Domaine public)


Cette méthode a été mise au point et validée dans les années 1980 par le ministère de l’Éducation de Singapour. « Ce n’est pas une création *ex nihilo mais une synthèse de pédagogies efficaces et de travaux de recherche qui ont fait leurs preuves », détaille Monica Neagoy, docteur en didactique des mathématiques, directrice de la nouvelle adaptation de la méthode de Singapour aux programmes français du CP au CE2 et membre de la Mission maths Villani-Torossian. Même si les problèmes des Français avec les mathématiques  ne se réduisent pas à une question de méthode, de plus en plus de nos enseignants se forment à cette approche. Une quinzaine de pays utilisent les manuels de Singapour ou les ont adaptés à leur système. Le principe est simple: faire étudier en profondeur les notions de base jusqu’à ce que les élèves les maîtrisent parfaitement.

L’addition et la soustraction

Dans cette méthode, la manipulation est la première étape pour aborder chaque notion. *Jetons, cartes, cubes multidirectionnels : tout est bon pour toucher, sentir, jouer avec les nombres et leur donner petit à petit leur sens. « Les travaux du mathématicien hongrois Zoltan Paul Dienes portent sur l’importance de la variabilité des perceptions, explique Monica Neagoy. Si je n’utilise qu’une représentation, l’élève va s’y accrocher et ne va pas progresser vers l’abstraction. »

Pour l’addition et la soustraction, les élèves manipulent des blocs de base 10 (unités, dizaines, centaines…) afin de donner du sens aux techniques opératoires. Les blocs de taille proportionnelle à leur valeur sont ensuite remplacés par des jetons tous identiques, estampillés 1, 10, 100… « L’élève peut manipuler s’il veut, mais sa structure conceptuelle a évolué ; et quand il est prêt à passer à l’abstraction pure, il abandonne le jeton. »

Les fractions

C’est la bête noire des enfants ! Monica Neagoy, auteure du livre de référence Unpacking Fractions (sur nctm.org, traduction en français en2019), a choisi de conserver l’introduction des fractions dès le CE1, comme à Singapour. Grâce à l’exploration de situations du quotidien, concrètes et visuelles, les élèves comprennent rapidement que « 1/4 » est une des quatre parts égales obtenues d’un partage équitable.

 « Au CE1, il s’agit de développer une amitié avec les fractions, précise l’experte. Quand on découpe un gâteau (en papier) en 4 parts, puis un autre en 8, l’élève comprend que 1/8 est plus petit que 1/4. En CE1, on ne cite pas de règle, on fait l’expérience, on ressent. »

 Dès le CM1, les élèves, munis d’images mentales et de bases solides, aborderont sans angoisse des notions plus complexes.

L’aire et le périmètre

Pour découvrir la notion d’aire et de périmètre, les écoliers utilisent, entre autres, des géoplans, c’est-à-dire des planches carrées plantées de 25 picots, soit 5 rangées de 5 *picots.

 À partir de ce matériel, on peut demander aux élèves de créer, à l’aide d’élastiques, deux figures de forme différente entourant chacune 8 « unités carrées ». Les deux formes ont la même aire mais des périmètres différents.

 Autre exercice pour les CE2: les élèves scotchent des feuilles de papier journal  en un carré d’un mètre de côté. Ils peuvent alors s’amuser avec leur voisin à estimer l’aire de la salle declasse en m2. « Le plaisir et l’engagement sont essentiels dans l’apprentissage des maths, juge Monica Neagoy. Chaque leçon introduit une idée nouvelle. On avance pas à pas. Quand c’est clair, l’élève comprend ; quand il comprend, il aime ; et quand il aime, il a plus de chance de réussir. »

Les grandeurs et les mesures

Les unités de mesure sont introduites progressivement. Les élèves comparent des objets de tous les jours (longueur, masse, contenance). Puis ils en utilisent certains comme unité de mesure: « Combien cette carafe peut-elle contenir de gobelets d’eau ? Et cette bouteille? » Ils comprennent alors que les unités standards (m, kg, l…) sont nécessaires pour être précis.

Grâce à la manipulation des blocs de base 10, les élèves visualisent que 10 cubes unités alignés font une barre de 10 ; 10 barres placées les unes à côté des autres font un carré de 100 ; puis que 10 carrés empilés font un gros cube de 1000. Enfin, ils comprennent que ce gros cube correspond à 1 000 cubes unités.

 Arrivés au CM1, quand ils apprennent l’équivalence entre 1 litre et 1000 cm3, ces élèves visualisent alors plus facilement le litre comme le gros cube constitué de 1 000 petits cubes unités qui représentent les cm3.

La division dès le CP

Les quatre opérations, soit l’addition, la soustraction, la multiplication et la division, sont abordées au CP. Ce sont des histoires qui aident les élèves à cultiver le sens de la multiplication et de la division et non pas des symboles ni des techniques opératoires. Les deux modèles de division, division partition et division quotition, sont avancés.

 La division partition, c’est rechercher, par exemple, la part de chacun lorsque 15 pommes sont réparties équitablement entre 3 enfants. La division quotition revient à chercher combien de parts de 3 pommes on peut faire avec 15 pommes.

 Travaillant en binômes ou en groupes plus importants, les jeunes élèves mettent en scène leurs propres scénarios. « Lev Vygotski, psychologue russe, a montré que l’interaction sociale est essentielle aux apprentissages, nous rappelle Monica Neagoy. Or en France, on fait souvent les maths seul et en silence. Nous devons changer cette habitude, car les connaissances se construisent dans le dialogue ! »

Julia Zimmerlich

*Jeton: ficha

*Picot: pequeña porción triangular. 

*Ex nihilo: en partant de rien. 

Logotype de monde
Rawpixel . Source (Domaine public)

Par l'équipe Ça m'intéresse

COMPRÉHENSION GLOBALE DU TEXTE

Question

1- Quel est le sujet général du texte?

Réponses

a- L´adoption d´une méthode mathématique basée sur la pratique et la manipulation. 

b- La découverte par les élèves français d´une nouvelle méthode pour apprendre les mathématiques. 

c- La préparation des élèves de primaire pour les épreuves de mathématiques. 

Question

2- Quelle est le principe fondamentale de la méthode?

Réponses

a- Enseigner les mathématiques à partir de cubes, picots, etc.

b- Faire acquérir aux élèves des notions de bases. 

c- Maîtriser les notions basiques des mathématiques.

Question

3- Quelle est la place de la manipulation dans cette méthode?

Réponses

a- La manipulation arrive quand ils ont déjà arrivé à l'abstraction.

b-C´est la première étape dans la méthode.

c- La manipulation est le pilier fondamental de cette méthode.

Question

4- Comment les fractions sont travaillées avec cette méthode?

Réponses

a- La méthode travaille les fractions à partir d´une démarche de découverte des différentes portions. 

b- La méthode travaille les fractions avec des activités de découpage.

c- La méthode travaille les fractions à partir des situations du quotidien. 

Question

5-  Comment les élèves sont capables de visualiser le cm3 dans cette méthode?

Réponses

a- Parce qu´'ils manipulent avec des carafes, des bouteilles et des unités de mesure. 

b- Ils arrivent à ce concept grâce aux formules travaillées en classe.

c- Ils arrivent grâce à l´observation des unités de mesure.

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